CHAPELLE SAINT-FRANCOIS DE SALLE ET
SAINT-JOSEPH
au pont du Gué
C’est l’abbé Joseph Oliveau qui fit construire cette petite chapelle au XVIIIe siècle. Ces dernières années, elle était encore un lieu de prières pour quelques ferventes paroissiennes, notamment en mai à l’occasion du mois de Marie.
CHAPELLE NOTRE-DAME-DU-BON-SECOURS
Ce petit monument, bâti en 1762, est vraisemblablement le plus ancien de la commune. Sa construction résulte de la volonté commune des marins et des gens de mer très nombreux dans les îles de Brière.
Cette chapelle est donc une réalisation de la collectivité locale de l’époque. Elle est la propriété d’une communauté d’habitants.
Elle fut construite sur l’ancienne gagnerie de la "Grande-Ile". Là, s’élevaient déjà le grand moulin, quelques maisons et l’église qui sera brûlée pendant la Terreur (1793). Ce site deviendra le bourg de Saint-Joachim. C’est pourquoi la chapelle sera propriété communale lors de la Révolution, sans que cela pose problème.
En septembre 1793, une colonne de soldats républicains, après avoir incendié et détruit l’église de Saint-Joachim, voulut brûler la chapelle des Marins.
Les fagots s’enflammèrent difficilement et, les soldats repartant vers Montoir, la chapelle fut sauvée.
La tradition orale de Saint-Joachim nous rapporte deux versions explicatives de cette sauvegarde :
- Une version "spiritualiste" laissant supposer une intercession de "Notre-Dame-du-Bon-Secours".
- Une version "matérialiste" selon laquelle les habitants auraient eu le temps de mouiller les fagots, les rendant ininflammables.
Pendant deux siècles, ce sont plusieurs générations qui s’y sont succédé pour prier la Vierge dans les périodes difficiles, les moments d’inquiétude pour les marins, les soldats … mais aussi pour participer aux "Mois de Marie", "Mois du Rosaire" et autres occasions de réunions en petits groupes de fidèles.
Lorsque parvenait l’avis de la mort d’un marin disparu au loin, on se réunissait dans la chapelle pour participer à des veillées mortuaires sans corps présent : c’étaient les "mortuages".
La chapelle servit aussi de "dépositoire" : corps ramenés dans la commune pour inhumation, décès de personnes étrangères … ; les familles pouvaient ainsi veiller leurs défunts sur place.
Il faut retenir que la gagnerie où fut construite la chapelle devint au XIXe siècle le berceau de la commune. Au fil des ans, mairie, école, poste vinrent prendre place sur le lieudit "Les champs de la chapelle", encadrant ainsi le minuscule oratoire.
Et c’est en 1986, qu’à l’initiative d’Yves Maillard, l’association "La Pierre-Chaude" fut créée pour sauvegarder la chapelle des Marins, vouée à la démolition.
Elle a retrouvé sa place au centre de la commune. Elle est le témoignage historique, cultuel, social du passé de Saint-Joachim.